Intimisme

L’intimisme est l’aspiration philosophique et sociale à créer et préserver l’intimité des individus et des groupes. L’intimisme est fondé sur le respect de chaque barrière de distanciation sociale, des règles comportementales de chaque sphère et du droit à passer le maximum de temps possible dans sa sphère la plus intime.

L’intimisme s’oppose à la contrainte du vivre ensemble en énonçant que le vivre ensemble n’est ni nécessaire, ni souhaitable, et qu’il peut encore moins être forcé, puisqu’il s’agit d’un millefeuille de consentements réciproques. Le sentiment storgéen de faire partie du même groupe ne se proclame pas, ne se force pas et ne peut venir que des individus. Pour l’intimiste, il est un échec dès lors qu’il demande la moindre intervention. Pour les intimistes, on ne peut pas parler de vivre ensemble sans parler de consentement à vivre ensemble.

Description

L’intimisme repose sur la reconnaissance et le respect des cercles de distanciation sociale. On en distingue généralement quatre : l’intime, le familier, l’inconnu et l’hostile.

• L’intime renvoie à l’intériorité, et se définit comme l’ensemble des personnes qui nous font nous sentir aussi à l’aise que si on était seul. Ce sont les personnes qui font quasiment partie de notre personnalité, avec qui on pense aux choses de façons synchronisées, quasi-télépathiques. Par exemple un ami intime, son conjoint, etc.
• Le familier renvoie à la proximité, et se définit comme les personnes qui nous font sentir à l’aise, avec lesquelles il y a un rapport de bienveillance réciproque tacite, mais qui peuvent vite nous faire nous sentir envahis. Par exemple une gentille belle-mère.
• L’inconnu renvoie à l’étrangeté, et se définit comme les personnes qui nous semblent étranges, ne nous rappellent rien de familier, ne nous font pas nous sentir à l’aise, avec lesquelles il n’y a qu’un rapport de politesse et d’évitement.
• L’hostile renvoie à l’agressivité, et se définit comme les personnes inconnues aux comportements bizarres ou agressifs, ou qui nous rappellent des agressions, des mauvais souvenirs ou nous évoquent des choses qui nous stressent et nous mettent mal à l’aise. Par exemple la perception d’une femme qui n’a vécu que des violences avec les hommes, et qui se retrouve entourée par eux.

Chaque violation des cercles de distanciation sociale est vécu par notre système nerveux comme une agression et provoque en nous du malaise et du stress.

Bénéfices de l’intimisme

• L’intimisme fait pleinement partie de la culture du consentement et de l’individualisme libéral : chaque personne doit disposer du respect de son intimité absolue et relative, du droit au silence, du droit à la retraite et à ses espaces privés et familiers, sans subir les injonctions au mélange et l’astreinte sociotropique.
• Storgê est essentiel pour le développement cognitif (intellectuel et émotionnel) des enfants. L’état de malaise continu provoqué par l’entassement mélangiste est nuisible pour le développement d’aptitudes empathiques, logiques et créatrices chez les enfants.
• L’intimisme permet d’éviter l’hyperconflictualité lié à l’entassement mélangiste. Quand on force des animaux qui ne connaissent pas à se côtoyer dans un espace réduit, ils se battent. C’est là la preuve de l’existence d’un stimulus de stress et d’agression qui nous met dans un mode combat-fuite lorsque nos distanciations sociales sont bafouées. Comme la fuite n’est pas possible, c’est le combat. Mais chez les hommes, comme le combat n’est pas non plus possible, le stress s’exprime par toutes sortes de moyens détournés : malveillance, médisance, agressivité verbale, bousculade, et provocation.