Sinistrophobie

La sinistrophobie est la haine épidermique de la sensibilité philosophique de gauche au point de rejeter la pensée sinistriste, de s’opposer à sa formulation en politique et d’associer à toute idée politique sinistriste une parenté idéologique plus ou moins directe avec des mouvement abominables et sanguinaire comme les dictatures communistes.

Parce que la sinistrophobie est une criminalisation des sensibilités et convictions philosophico-politiques intimes et légitimes de toute une partie de la population, elle représente une incitation à la haine contre l’identité profonde et inaliénable de milliards d’êtres humains. La sinistrophobie ne critique pas juste des idées politiques ou une identité extérieure, elle criminalise des ressentis, des personnalités et des convictions profondes.

La sinistrophobie systémique est aussi une stratégie de monopolisation morale de la politique, s’appuyant sur l’indexation et la menace de mort sociale des opposants voire des techniques revendiquées de harcèlement.

La sinistrophobie est un rejet antidémocratique du pluralisme politique, et une façon de considérer que les idées de gauche n’ont pas leur place en politique. La démocratie implique une pluralité politique qui ne peut laisser aucune place à la sinistrophobie pas plus qu’à la dextrophobie.

Exemples

  • « La chasse aux sorcières » aux USA pendant la guerre froide, où toute idée sinistriste pouvait être soupçonnée d’être un sabotage politique des soviétiques et une démarche de subversion communiste
  • Le régime d’Augusto Pinochet au Chili, qui a commencé par l’anti-communisme, pour s’enfoncer dans l’anti-sinistrisme et déboucher sur la suspension de toute vie politique à l’intérieur du pays.
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