Ésotérisation d’accaparement

L’ésotérisation d’accaparement est le phénomène par lequel la gauche s’est assuré une mainmise sur des causes en y imposant un lexique, des préoccupations, un style, une rhétorique, des références, des règles, des priorités et des valeurs à dessein incompréhensibles ou inacceptables par la majorité de la population.

L’ésotérisation d’accaparement est le phénomène par lequel la gauche s’est assuré une mainmise sur certaines causes transpartites (comme le féminisme ou l’écologie) en imposant aux mouvements défendant cette cause un lexique, des préoccupations, un style, une rhétorique, des références, des règles, des priorités et des valeurs incompréhensibles ou inacceptables par la majorité de la population, qui permettent à la gauche de faire de cette cause sa chasse gardée. Dans certains cas, le phénomène d’ésotérisation va tellement loin que l’opinion publique ne parvient même plus à imaginer que telle cause puisse ne pas être d’essence gauchiste.

Exemples d’ésotérisation d’accaparement

L’inclusivité excluante est une des formes prises par l’ésotérisation d’accaparement. À force de devoir se plier aux exigences de plus en plus poussées de l’extrême-gauche, un certain nombre de figures médiatiques du féminisme ont défendu le droit à porter le voile voire la burqa. Cette position aberrante de soutien à une idéologie religieuse misogyne et à un symbole d’injonction à la pudeur fait les choux gras des conservateurs, qui s’empressent de clamer que le féminisme implique la soumission à l’islamisme. Les féministes ne peuvent démentir ces accusations puisque l’islamophobie est prohibée au sein des groupes de gauche dont elles sont dépendantes. Ainsi, par un phénomène d’ésotérisation d’accaparement, la communication féministe auprès du grand public s’en trouve sabotée.

La rhétorique déconstructionniste est une autre forme d’ésotérisation d’accaparement, qui entrave fortement la pédagogie autour des notions de culture du viol et de masculinité toxique auprès de la majorité de la population française et européenne. En effet, couplée au mot d’ordre de « démanteler la suprématie blanche », à la rhétorique de haine de l’occident et à l’interdiction de stigmatiser les cultures non-occidentales, l’expression « culture du viol » est comprise par le grand public comme la croyance ethnomasochiste selon laquelle la culture occidentale serait la seule source de violences sexuelles sur terre et selon laquelle le moyen de mettre fin aux viols serait d’anéantir la civilisation occidentale.

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