Mythe relatif

Un mythe relatif est un récit élaboré et diffusé dans un but de propagande politique, dont le caractère fallacieux provient de l’occultation de la masse de faits invalidant la thèse alléguée.

Mythe relatif et mythe absolu

Mythes relatifs et mythes absolus sont tous deux des récits fallacieux élaborés et diffusés dans un but de propagande politique. Le mythe absolu est une invention totale composée d’éléments imaginaires. Le mythe relatif, quant à lui, se compose partiellement ou totalement d’éléments factuels avérés, et sa fausseté provient de l’occultation de la masse de faits invalidant la thèse alléguée ou sous-entendue par le mythe.

Le mythe absolu est intrinsèquement faux, tandis que le mythe relatif est faux parce qu’il présente des faits vrais sous une focale déformante et fallacieuse.

Exemples de mythes relatifs

  • Le mythe de la rivalité entre femmes est un mythe relatif forgé dans un but de propagande misogyne. Des faits vrais (existence avérée de cas de violence, hostilité, agressivité, vengeance et malveillance entre femmes) sont mis en exergue dans le but de présenter les femmes comme un foyer de désordre social et de minimiser la gravité des violences masculines, tandis qu’est occultée la masse infiniment plus grande de faits démontrant l’ampleur de la rivalité entre hommes. Les violences ponctuelles, de moindre intensité (principalement verbales) et peu nombreuses entre femmes sont mises en avant, pour faire oublier la quantité de crimes et délits violents et même de guerres relevant de la rivalité entre hommes. Les meurtres, lynchages, tabassages, agressions, tortures, rapts, exécutions, crimes de guerre et viols commis par des hommes sont occultés.
  • Le mythe de la femme attirée par les bad boys est également un mythe relatif forgé dans un but de propagande misogyne. Des cas isolés de femmes attirées par des hommes violents sont mis en avant et leur importance est grossie dans le but de diffuser la thèse selon laquelle les violences masculines seraient l’expression d’une nature féminine prétendument avide de violence virile. La fonction de ce mythe est de dépolitiser la question des violences masculines en en faisant une affaire de goûts naturels, et de déresponsabiliser les hommes violents. Ce mythe occulte la masse bien plus grande de faits validant la thèse contraire : la quantité infiniment plus grande de femmes recherchant un partenaire doux, digne de confiance et bienveillant, la quantité bien plus grande d’hommes attirés par les personnes violentes, et le fait qu’un nombre important de femmes présentées comme étant « attirées par les bad boys » sont en vérité bien plus victimes d’emprise ou d’enjôlement qu’animées par un instinct naturel venu du fond des âges les poussant à « aimer les bad boys ».
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